St-Valentine Day Massacre . Première partie

C’est la semaine de la St-Valentin. L’occasion était trop belle de dresser un petit rappel non exhaustif des relations non pas amoureuses mais plutôt sulfureuses liées au petit univers de la NFL

Hines Ward (Pittsburgh Steelers) vs Ed Reed (Baltimore Ravens)


On pardonne beaucoup à Hines Ward pour son côté « charity business ». Même Barrack Obama a de l’estime pour lui.


En effet, le Président américain a pensé à donner, fin 2010, un rôle important à Ward au sein de l’Advisory Commission on Asian Americain & Pacific Islanders, organe donnant son avis sur la politique d’immigration liée aux personnes d’origine asiatique.

On pardonne trop à Ward. On passe trop vite sous silence ses méfaits sur le terrain. Elu par un sondage (296 joueurs de la NFL interrogés) en 2009 « Dirtiest NFL Player », Ward a une longue liste de méfaits à son actif, l’un des plus scandaleux restant la mâchoire brisée de Keith Rivers (Cincinnatti Bengals – OLB).

Le mauvais état d’esprit de Ward transpire même jusque dans ses interviews : « Lorsque je pars plein centre, je sais que ses gars ne vont pas y aller mollo pour me tackler et me mettre à terre. Ce n’est pas le football, ça. Donc, au final, je trouve juste cela ironique que ce soit un WR qui donne les coups. »

Dans le cadre qui nous intéresse, on peut dater à 2007 l’origine de la relation entre Hines Ward & Ed Reed. Ward est un coutumier des « block in the back » sanctionnés. Il a acquis (comme Cromartie l’a rappelé lors de la finale de l’AFC 2010) la réputation d’un joueur qui frappe ses adversaires dans le dos. Ed Reed avait répliqué par des big hits monumentaux mais légaux.

Seconde manche, match de playoff : Steelers vs. Ravens en Janvier 2011. Quelques jours auparavant, Ed Reed avait perdu son frère, mort noyé. Ce drame personnel s’était avéré être une expérience particulièrement traumatisante pour Reed, les détails étant affreux : Alors que le corps allait être repêché, une vague un peu plus forte l’emporta d’un talus où il avait brièvement atterri. La famille se fendit d’un commentaire : « C’est comme si on nous l’avait enlevé une nouvelle fois. » Le corps sera repêché quelques jours plus tard.

Hines Ward annonce la couleur en conférence de presse : « Je déteste Ed Reed. ». Il aura l’occasion de mettre à l’œuvre ses paroles en ciblant, dès le 1er play, Ed Reed et en se jetant sur lui dans une mêlée grotesque. « Unnecessary Roughness”. 15 yards. Mais le ton de la rencontre était donné : il fallait cibler le mec que l’on sait ébranlé psychologiquement.

On espère que cette guéguère malsaine s’achèvera le plus rapidement possible…

Cortland Finnegan (Tennessee Titans) vs André Johnson (Houston Texans)


Tout part d’une action à priori anodine, il y a un an. Finnegan est surpris par une course de Johnson. Clairement en retard sur l’action, le CB des Titans se jette et percute Johnson dans le dos. Le ballon n’était pas encore arrivé : « Défensive Pass Interference ».

C’est une situation qui arrive couramment. Sauf que là, on parle de Cortland Finnegan, un garçon pas très fin (et c’est un pléonasme) et reconnu par les joueurs comme l’un des plus « dirty » de la NFL.

La situation va tout d’abord se régler dans la presse, à grands coups d’insultes. Bien plus tard, le 28 Novembre 2010, les deux équipes vont s’affronter à nouveau et là, dès le coup d’envoi, on s’aperçoit que Finnegan n’a rien oublié. Dès les premiers pas, les contacts sont rugueux, excessifs. Les mains de Finnegan sont postées inhabituellement hautes à la limite du facemask. André Johnson montre vite quelques signes de lassitude. Et puis, sur une action, Finnegan se tourne vers son banc : « Regardez cela. ». Le QB commence à se déplacer. Finnegan vise la tête de Johnson. La nuque de ce dernier se déplace dangereusement en arrière. Johnson craque.

S’en suit une bagarre digne du hockey/glace mais qui n’a pas sa place dans ce sport. Interrogé sur la question, Johnson a déclaré face à la presse : « C’est une accumulation de choses. J’ai perdu mon calme. Il continuait ses petits coups en douce et je l’ai averti : « Parce que tu te sens frustré, tu te sens obligé de faire cela. Mais tu ferais mieux de t’arrêter là. » Je pense qu’il trouvait cela marrant et il continuait. »

Avec un « bestiau » comme Finnegan, on ne peut guère deviner à l’avance comment cette relation si particulière va tourner l’année prochaine…


Laurent

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