Argonautes-Centaures vu par Cassandre


On ne va pas se le cacher. Le week-end du côté d’Aix-en-Provence avait mal commencé ! Les juniors Argos éliminés (vraisemblablement) de la course aux playoffs. C’était les Canonniers de Toulon, revanchards, qui sont venus leur jouer ce mauvais coup. 38 à 10, circulez. Prouvant une fois encore que les pôles gagnent, chaque année, un peu plus de crédibilité.

Le lendemain, le public était venu se masser en nombre dans les travées du même stade Carcassonne. On venait d’un peu partout, et même de loin , pour assister enfin à ce match d’ouverture : Argonautes vs Centaures. En tout cas les tribunes comptaient ce que le monde du Football, côté Sud, a de plus beau. « The place to be » on vous dit, et c’est vrai que l’on a beaucoup ri. C’était le défilé ! Tout le monde affichait sa différence par ses plus belles couleurs. Même dépareillé ça marche quand même. Tout le monde était bien beau j’ai trouvé. On a même vu ressurgir des « teddy » des années 80, comme on en fait heureusement plus : « T’as vu, lui c’est un ancien c’est sûr, il doit s’y connaître ! ». Et puis vint l’entrée des artistes. Nous étions prêts pour le spectacle. Sur le bord de touche Argos, on avait sorti toute la gomina qui restait dans le pot à la maison. Un grand costaud avait même retrouvé son débardeur gris qu’il baladait par 15 degrés pour… bein on sait toujours pas pourquoi il était là en fait. Désolé, on a pas compris. Côté joueurs, le strap était de sorti, même le rose sur les chaussures. Tant pis si c’est moche ! Au moins ça se voit de loin des tribunes. Et puis ça fait penser à la NFL et tout. Le monde était donc bien déterminé à jouer son rôle. C’était drôle. Merci Georges Perec, sans doute que ces Choses font encore -pour certains- la magie de nos sorties dominicales. Une sorte de folklore un peu country en définitive, avec ses propres codes. Et le Football dans tout ça me direz-vous ? C’est bien ça le problème je vous répondrais chers amis ! Tout le talent était passé dans la mise en scène. Le maquillage pour cacher les rides laissées par l’usure du temps…

Les Argos ont quand même paru plus en jambes en ce début de rencontre. Portés par leur public. Et surtout par un QB américain de belle qualité. Précision, puissance, jeu de jambe aussi pour échapper à la pression adverse : La grande classe. En face, les Centaures avaient beaucoup plus de mal à rentrer dans le partie. Ils ont tenu. Fièrement. Sans craquer véritablement pour rester dans le match. Une défense présente, mais un QB en manque flagrant de repères. 9 à 7 à la mi-temps pour les locaux. Un match de reprise.

Et puis la deuxième mi-temps a commencé. Et puis plus rien. Les Argos ont disparu. Même si l’on n’a pas totalement retrouvé la magie de la saison passée, les étincelles Centaures ont suffit pour assurer l’essentiel. Passant un 16 à 00 aux Argos. Sans réponse. Pour finir de vous raconter l’histoire comme elle est, faut dire qu’ils leurs ont tout fait aux Argos : Interception, Fumble… même un coup de pied court récupéré ! Dablé, toujours aussi monstrueux, Braisaz toujours aussi précieux. Un jeune receveur et un bon porteur pour finir la rencontre. Une défense solidaire. Voilà donc pour l’essentiel.

Côté Argos, on avait toujours autant de mal à vraiment réaliser que le temps de la splendeur n’est plus. Un club qui n’inspire pas vraiment de crainte à ses adversaires, un peu banal dans le fond, pas encore tombé dans l’anonymat (puisqu’il parvient à faire parler de lui en dehors des terrains). Comment l’expliquer ? Ou comment une partie du coaching staff éternellement reconduit, quelque soit les bilans obtenus, peut-il se remettre en question? C’est comme les meubles. Ca occupe la maison même si ça encombre. Mais ça devient gênant pour tout le monde à la fin ! Avant le début de saison, on a même pensé à du changement, et puis non. Les systèmes et les hommes semblent usés, les discours et les mots ne sont plus. Pêchant par arrogance, parfois peut-être, plutôt que de voir la réalité des tableaux d’affichages qui se sont succédés ces dernières années. La culture de la défaite s’est installée, progressivement. Mais 14 points d’écart. Quand même. A la maison. Face à des Grenoblois pas au meilleur de leur forme. Devant un public nombreux… puis dispersés. Les Argonautes étaient là. Tentant de revivre éternellement la magie passée pour se croire immortels. Au détriment du présent ? Comme un signe, Grenoble venait de s’imposer pour la première fois de son histoire en terre aixoise. Que cela serve au moins de leçon aux Centaures !

Des rencontres quasiment toutes décisives auront lieu dans 5 jours ! Les Spartiates débuteront la saison au Flash de la Courneuve. Un bon moyen de nous donner une première idée de la cuvée 2012 du Coach Criner. De son côté, le Flash parviendra-t-il à hausser son niveau de jeu pour son deuxième match à domicile ? Les Molosses ne semblent malheureusement plus vraiment dans la course, il restera aux Cougars de ne pas se faire surprendre après leur victoire intéressante sur les Black Panthers. Les Thononais n’auront quant à eux plus le droit à l’erreur. La première place se jouera ici face à des Centaures revigorés après leur séjour en Provence. Nice n’a pas dit son dernier mot dans cette poule Sud, c’est évident ! Les Dauphins tenteront de confirmer leur bon début de saison face à des Argonautes qui chercheront à se relancer.

Cassandre

Photo: Gregory Bourges

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